Grimp´tout a été malade, je l’ai soigné à la vodka
Je tente de poster les photos à part ce soir, le wifi rame.
Après une seconde journée de tourisme à Lviv hier, avec un peu moins de pluie, j’ai repris la route par un temps sec ce matin. Après 2 journées sans vélo je devais être en forme pour une longue étape. Dès le départ, Grimp´tout me donne quelques inquiétudes, la chaîne saute. Ma première hypothèse est que quelqu’un y a chipoté et que le dérailleur est un peu déréglé. Moi qui ne suis pas un champion de mécanique je me mets à essayer de régler mes vitesses. Je n’arrive qu’à faire pire. Ça roule bien mais régulièrement la chaîne saute, c’est assez désagréable mais surtout ça ne présage rien de bon, demain je serai de retour dans les Carpates et là j’aurai besoin de toutes mes vitesses qui fonctionnent bien. À la sortie de la ville je m’arrête devant la boutique d’un marchand de vélos et lui demande de lubrifier un peu ma chaîne, ça ne peut pas faire de tort, je reprends la route, pas mieux. Ça ne m’empêche pas de profiter des paysages et des villages traversés et même de faire quelques détours par quelques pistes.
Après environs 60 bornes et à peu près le même nombre d’arrêts pour tentative de réglage, j’en suis à penser que le problème n’est pas là. Mon moral n’est pas au top, je commence à douter. Si les moments de doutes font toujours partie du voyage à vélo, douter sur la mécanique me rend plutôt dingue. Je m’arrête devant une épicerie de village pour tenter une dernière fois d’examiner le problème. Je me rends compte que la chaîne saute aussi quand je fais tourner les pédales à l’envers, c’est étrange. Je me rends aussi compte que c’est chaque fois au passage des mêmes maillons dans les galets de dérailleur que le problème se pose. Cela viendrait-il de la chaîne? J’examine celle-ci en détail pour me rendre compte qu’elle comporte un bon gros « point dur » certains maillons ne tournent plus bien les uns vis à vis des autres. Problème localisé, reste à trouver la solution. Avec les pistes des derniers jours et la poussière ramassée la chaîne est fort sale, dans un premier temps il faudrait la nettoyer, l’idéal serait un bon dégraissant en abondance pour enlever la crasse, puis une bonne lubrification. Bien sur dans l’épicerie, rien qui convienne. J’achète une bouteille de la vodka la moins chère, ce n’est pas vraiment le meilleur dégraissant mais c’est tout ce que j’ai sous la main là où je suis. J’entreprends donc le nettoyage de la chaîne à la Vodka avec un vieux chiffon. Je repère les points durs et je leur accorde une attention particulière. Après un bon nettoyage, ma chaîne est belle et grise, presque comme neuve, il s’agit maintenant de la graisser, bien sur dans l’épicerie pas de produit prévu à cet effet, l’épicière m’offre quelques cc d’huile de tournesol, ça fera l’affaire. Je graisse abondamment puis laisse un peu reposer le tout, j’essuie le surplus de graisse et je reprends la route non sans avoir vidé le fond de la bouteille dans mon gosier. Miracle, Grimp´tout est guéri, la vodka a fait son œuvre efficacement. Et c’est avec des jambes presque neuves que le moral revenu je termine l’étape.
Ce soir je loge à Дрогобиу après 97 bons km. Demain je serai à nouveau dans les Carpates.
Journée pluvieuse, soirée Enchantée
Le Saint, la piste, le rallye et l’autoroute…
La journée avait pourtant bien commencé par un bon petit déjeuner dans le café de l’hôtel. Pour une raison que je ne m’explique pas, les cafés issus de machines à expresso sont ici qualifiés « american », quoi qu’il en soit, ils sont rarement bons et je me rabats sur le thé.
Après un dernier petit tour en ville je prends la route plein d’entrain, mais je déchante vite. La route sur laquelle je me trouve est une route à relativement grand trafic, beaucoup de voitures, mais aussi beaucoup de camions pas toujours modernes et de vieux bus. En plus l’itinéraire est loin d’être plat, ça monte ça descend, ça monte ça descend. Je n’avance pas vite, je peine à trouver le rythme qui va bien, je ne me sens pas trop en sécurité et qui plus est j’en prends plein des poumons lorsque les vieux moteurs diesels me dépassent lâchant leur lot de fumées noires. Je pense à abandonner, je maudis Grimp´tout, je maudis mes idées folles de vouloir venir faire du tourisme ici, qui plus est à vélo. Je pense à prendre la train à aller me reposer dans une ville, faire le vrai touriste… Enfin, je n’en suis pas à mon premier voyage à vélo et l’expérience prend le dessus, je me force, je sais qu’il faut continuer, que ça va passer et que la chose que je risquerais de regretter le plus c’est l’abandon. En arrivant à Капуш, j’en suis au 30eme km pour environ 300m de dénivelée et environ 300 bouffées de gasoils puants. Je suis à deux doigts de me disputer avec Grimp´tout. Je me force, j’avance encore.
Heureusement, je quitte cette route infernale, les dénivelés se calment, ça roule mieux. Le moral remonte un peu mais l’orage menace. Non! Pas ça, pas aujourd’hui, pas maintenant… Je plonge le nez dans le guidon, je pousse sur les pédales, je ne veux plus rien savoir, juste avancer. Heureusement ça se calme assez vite, la circulation qui m’entoure devient faible. Le moral revient, le plaisir de pédaler aussi. J’avance même bien sur des routes pleines de trous, à moins que ce ne soient des pistes avec un peu de bitume? Le plaisir du voyage revient, ouf, la crise est passée.
La photo suivante représente un nid de ptérodactyle, c’est un peu comme un nid de poule mais en bien plus grand. À noter qu’un espèce de ptérodactyle semble avoir depuis quelques années décidé de nicher sur les autoroutes wallonnes, je ne suis pas trop dépaysé.
En m’arrêtant dans quelques magasins pour, entre autre y faire le plein bidons, je constate que face à la pénurie de petite monnaie, les méthodes sont les mêmes qu’en Roumanie, les bonbons et chewing gum font office de centimes…
Finalement j’arrive à l’étape à Жидачів sous le soleil avant un second orage. La ville n’a vraiment rien pour elle, mais j’ai trouvé un petit hôtel pour me mettre au sec.
Quelques monuments de l’époque « rouge » sont restés, en particuliers les monuments aux morts de la seconde guerre mondiale et parfois ceux à la gloire du sport, un des seul loisir qui était reconnu à l’époque.
Un étape pas facile…
Et bien sûr visite au marché
Galère pour mettre en ligne aujourd’hui, wifi capricieux, je m’y prends en deux fois.
A demain si le wifi veut bien 😉
La journée a commencé par une courte étape on ne peut plus plate.
Je suis donc arrivé tôt à Івано-Франківськ, la ville vaut effectivement que l’on s’y arrête.
La marchande de bonbon du parc, charmante…
La fontaine, fort appréciée des mariés et des photographes car elle permet pas mal d’originalité.
La journée a commencé par une courte étape…
En descendant la Prout vent de face
Hier soir j’ai dormi pas loin de la source du Prout, ce matin, j’ai donc descendu le Prout avec un léger vent de face… Tout la matinée, je l’ai entendu, je l’ai vu, je l’ai senti près de moi.